Au moment où il passe sous un tunnel, le train que Dalton Harron, surnommé " Diddy ", a emprunté pour se rendre à un rendez-vous d'affaires tombe en panne. Intrigué, il descend. S'ensuit une altercation avec un cheminot qu'il assomme, sans trop avoir conscience de ce qu'il fait. Remonté dans le train en marche, il ressent le besoin de se confesser à Hester, une jeune fille aveugle. Mais cette dernière lui assure qu'il n'a jamais quitté le compartiment... A-t-il rêvé ou réellement accompli ce forfait ? Evoluant dans leur nuit respective, ces deux êtres vont tenter de vivre ensemble, reclus dans New York. Diddy multiplie les recours pour échapper au souvenir de son forfait, qui le hante. Mais il peine à trouver une issue à ce dédale de visions et d'ambiguïtés.

Ce recueil reprend une sélection des premiers articles que la romancière a publiés sur les arts et la culture contemporaine, ainsi que des réflexions sur J.-P. Sartre, S. Weil, G. Lukacs, C. Levi-Strauss, A. Artaud, J. Genet, B. Brecht, J.-L. Godard, etc.

Sous la forme des mémoires d'un Candide des temps modernes nommé Hippolyte, Le Bienfaiteur nous entraîne dans une sorte de grand voyage psychique, au cours duquel il devient impossible de distinguer ce qui relève de la vie rêvée du narrateur, puissamment imaginative, de ce qui concerne ses surprenantes péripéties dans le monde réel. Ce premier roman de Susan Sontag, paru aux Etats-Unis en 1963, propose un portrait fascinant, intelligent et acerbe d'un milieu bohème très en vogue en France à une certaine époque. Plus encore, Le Bienfaiteur traite comme nu autre d'idées, en particulier des idées religieuses : drôle, équilibriste, dérangeant et profond.

L'auteure analyse les écrits, l'oeuvre artistique, la vie de plusieurs écrivains, philosophes ou cinéastes : W. Benjamin, R. Barthes, E. Canetti, L. Riefensthal, E. Cioran, etc. Elle met en lumière les rapports étroits entre la morale et l'esthétique.

« Tout a débuté par un essai, consacré à quelques-uns des problèmes esthétiques et moraux que pose l'omniprésence des images photographiques : mais plus je réfléchissais à la nature des photographies, plus elles devenaient complexes et suggestives. Si bien qu'un essai en engendra un autre, qui à son tour (à mon grand étonnement) en engendra un troisième, et ainsi de suite, chacun ajoutant un maillon à une chaîne d'essais sur le sens et la vie des photographies, jusqu'à ce que je fusse allée assez loin pour que le développement esquissé dans le premier essai, étayé puis prolongé dans les suivants, pût être récapitulé et généralisé de façon plus théorique. Et trouver son terme. [...] Écrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. » Susan Sontag Paru pour la première fois en 1977, Sur la photographie est devenu un livre culte sur le sujet.