Que poésie et musique aient même langage est une intuition souvent formulée. Au-delà des références explicites à Debussy, Bach ou Villa-Lobos, au-delà des images et du vocabulaire empruntés au domaine musical, l'amateur éclairé reconnaîtra peut-être dans le recueil de Claude Adelen, une construction directement inspirée de l'art de la fugue ou du poème symphonique, avec ses thèmes, ses variations, ses tempos, ses mouvements, ses multiples lignes mélodiques se développant en grand dans les titres, en italique en haut de page et caractères romains en bas.

La discrétion aimable et la hauteur de ton : deux qualités qui frappent chez le poète Claude Adelen.

Claude Adelen signe un recueil en triptyque, plein de références, de "citations avouées ou non avouées", pour dire le combat toujours recommencé de l'ombre et de la lumière, la place de l'homme et de l'écriture dans le cosmos.