Il est le seul compositeur non octogénaire dont les oeuvres déplacent des dizaines de milliers de personnes. Alors que "L'Ange exterminateur", son troisième opéra, paraît en DVD et Blu-ray, Thomas Adès nous fait entrer dans son laboratoire, évoque le Brexit, la fin du monde et les "gilets jaunes"... Mais aussi son rapport à la voix ou à l'orchestre, sans oublier le piano, sa "table à penser".

Son univers, acide et bigarré, possède une singularité toute britannique. À 48 ans, le compositeur Thomas Adès réussit à créer des formes audacieuses et inattendues, dont trois opéras extravagants. Le dernier en date revisite "L'Ange exterminateur" de Luis Buñuel.

Enfant, il aimait produire des bruits « avec toutes sortes d’objets ». Il se plaît aujourd’hui à diriger lui-même ses oeuvres, pour les ressentir « physiquement ». Thomas Adès présente à Paris son troisième opéra.

"The Exterminating Angel" de Thomas Adès, inspiré du film éponyme de Luis Bunuel, fait son apparition en création française sur la scène de l'Opéra de Paris.

Le Ballet de l'Opéra de Paris donne ce mois-ci "The Dante Project", dont le compositeur dirige lui-même l'orchestre, en alternance avec Gustavo Dudamel. Un projet qui sent le souffre, où Adès interroge certains fantômes de son enfance, en particulier Dante et Liszt.

Thomas Adès, né en 1971, est le compositeur anglais le plus marquant de sa génération, dans la succession de Britten. On aime chez lui le refus d'appartenir à une école bien définie, l'immense culture qui le pousse à ouvrir l'opéra aux autres arts une nuance très particulière de fantastique et d'humour - un équilibre entre tradition et nouveauté, entre réalisme et mystique entre un conformisme apparent et une grande liberté intérieure.