Austérité connais pas : c'est ce qui saute aux yeux lorsqu'on observe l'évolution des gros salaires dans les entreprises françaises.

Des chèques de départ de plusieurs millions d'euros et des retraites cousues main, la loi Breton, qui s'applique pour la première fois cette année, lève un nouveau tabou sur l'argent fou des PDG.

Au moment où le gouvernement Raffarin détrousse les petits épargnants, précarise davantage les intermittents du spectacle et abaisse l'impôt sur la fortune, de partout "sortent" les chiffres astronomiques des rémunérations de patrons souvent incapables, et parfois même coupables de détournements.

Les "petites provincales", nos PME de village, sont devenues en dix ans de véritables multinationales.

Stock-options, bonus, retraites chapeaux... D'après notre classement exclusif, entre 2003 et 2010, la rémunération des PDG du CAC 40 a augmenté de 20 %, hors inflation. Leurs salariés ont été moins gâtés. La fracture salariale continue de s'aggraver.