De 1962 à 1974, Elaine Mokhtefi a travaillé comme journaliste et traductrice à Alger, la Mecque des révolutionnaires de l'époque. Alors que le peuple algérien se soulève à nouveau, elle signe ses mémoires où l'on croise Fanon, les Black Panthers ou encore Leary. Rencontre à Paris.

Quatre mois après le début de la révolution, l'écrivain et journaliste fustige la génération des pères fondateurs accrochée au pouvoir, appelle à traduire en justice son chef déchu et esquisse les contours d'une transition démocratique. Interview.

L’annonce d’une candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat a soulevé des manifestations populaires massives dans toute l’Algérie. C’est le mandat de trop pour un Président fantôme et un sursaut de dignité du peuple algérien face à une situation devenue absurde. L’historien Benjamin Stora retrace le long parcours de Bouteflika et analyse le fonctionnement d’un régime désormais mis à nu.

La société algérienne semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. La victoire des Fennecs en Coupe d’Afrique des nations a sonné comme la consécration du réveil d’un peuple. Surtout dans une nation où le football est plus qu’un sport : une arme politique. Du combat pour l’indépendance à la dénonciation de la corruption, les supporteurs de l’USM d’Alger chantent depuis toujours leur rejet de toutes les oppressions. Leur hymne "La Casa del Mouradia" a même quitté les stades pour la rue.

En Algérie, la société semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. Mieux, elles ont vu ressurgir une figure aussi discrète qu’emblématique : Djamila Bouhired. Héroïne de la guerre d’indépendance, condamnée à mort puis graciée, l’octogénaire a rompu un très long silence pour apporter son soutien aux jeunes Algériens opposés à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. A travers cette rencontre entre générations, le pays semble retrouver le fil de son histoire, confisquée par le pouvoir.

Le 5 juillet 1962, l'Algérie proclamait son indépendance. Ce jour fut aussi celui du massacre de 700 civils européens à Oran, précédé de milliers d'enlèvements depuis le 19 mars. A l'heure où la repentance occupe à plein le débat public, ces drames constituent un trou noir.

La clique de gérontocrates qui soutient Bouteflika ne semble pas prête à céder le pouvoir et enchaîne les manoeuvres dilatoires.

En mars 2022 on commémore le 60e anniversaire de la fin de la guerre en Algérie et en juillet, son indépendance, après presque deux siècles de domination française. Voici notre histoire commune.

Retour sur les engagements politiques et les combats menés par Albert Camus pour une Algérie plurielle et égalitaire, pour une coexistence intercommunautaire.

Du rêve au cauchemar, le hors-série du "Point" revisite les deux moments que furent la colonisation et la décolonisation de l'Algérie. La fille du général putschiste Raoul Salan témoigne.

Depuis le 22 février 2019, le peuple est dans la rue, tous âges, toutes classes sociales confondues. Contestant la décision d'Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat, les Algériens sont décidés à écrire pacifiquement une nouvelle page de l'histoire de leur pays. Une révolution démocratique est peut-être en marche en Algérie. Jusqu'où ira le régime pour se maintenir ? Sommaire. Au coeur de la révolte. Yasmina Khadra : "L'heure de vérité a sonné". "Si Bouteflika est réélu, ce sera l'explosion", Boualem Sansal. Les prophètes du 7e art. Saïd Saadi : "La fin d'un cycle historique".