"Le Roman de la Rose est une œuvre poétique de 22 000 vers octosyllabiques sous la forme d’un rêve allégorique. Il a été écrit en deux temps : Guillaume de Lorris écrivit la première partie (4 058 vers) en 1237, puis l’ouvrage fut complété par Jean de Meung (18 000 vers) entre 1275 et 1280."

Comment comprendre l'allégorie aujourd'hui ? Possède-t-elle, dans l'inactualité fondamentale que remarquait Walter Benjamin, les moyens de se renouveler ? Que ce soit en peinture, en sculpture, en littérature ou au théâtre, l'allégorie repose sur des principes de mise en scène et de dramaturgie qui donnent lieu à une distribution imaginaire des rôles. Forme d'investigation et d'interprétation dont les modalités évoluent selon les périodes, les arts et les supports, l'allégorie reste un compromis fragile entre plusieurs significations. L'allégorie n'est pas seulement un ornement rhétorique mais déploie une vision du monde fondée sur un principe d'analogie qui conditionne une modalité spécifique des rapports humains. Volontairement diachroniques, les différentes contributions de ce volume dévoilent la portée de ses mouvements rhétoriques et de son pouvoir réflexif.

L'allégorie et le symbole ne furent jamais aussi florissants qu'au Moyen-Age et en même temps aussi dfficiles à distinguer l'un de l'autre. Ce livre se propose de décrire les emplois de l'allégorie et du symbole dans la littérature française médiévale...