Démissionnaire, l'ex-patron de SFR a touché 6 millions d'euros peu de temps après en avoir empoché 8 autres d'Alcatel-Nokia. Chez les "premiers de cordée", plus on échoue, plus on gagne.

Sous l'impulsion du géant européen, son premier client, le groupe marocain a vu son chiffre d'affaires tripler en quatre ans. L'Afrique, dont il tire 75 % de ses revenus, reste une priorité.

Une dette de 60 milliards d'euros menacée par la hausse des taux, des résultats en baisse pour sa filiale SFR et, surtout, une affaire de corruption qui éclabousse la direction : le groupe Altice est plus fragile que jamais.

L'annonce de l'inculpation, au Portugal, d'Armando Pereira, le compagnon de route du patron de SFR et de BFM, met le groupe en péril. L'image du self-made-man s'effrite et les investisseurs commencent à demander des comptes. Rentrée orageuse pour le magnat des télécoms et de la presse, forcé de procéder à quelques cessions.