Une leçon tirée de l'observation du cerveau : l'amour n'est pas le fruit des émotions, mais un simple besoin physiologique comme la faim ou le sommeil. Il s'agit moins d'un sentiment que d'un état de motivation. Anthropologie et neurologie s'allient pour mieux cerner ce que nous considérons comme de beaux sentiments, et à réconcilier passion et raison.

Le professeur de biochimie et de biologie moléculaire montre quels sont les rôles des neurotransmetteurs et des hormones dans l'attirance, la séduction, l'attachement, la passion et la dépendance. Electre 2015

Pourquoi dit-on que l'amour dure trois ans ? Finalement, l'amour est-il une drogue ou un médicament ? Y a-t-il vraiment un gène de l'infidélité ? En quoi le bonheur serait contagieux ? Les hormones sont-elles fiables ? Nombre d'affirmations scientifiques défient l'entendement, heurtent le bon sens, contredisent l'expérience vécue. Abondamment relayées par les médias, riches d'enseignement sur les aspirations du monde actuel, elles semblent soumises à caution quasi-religieuse. L'ouvrage propose une critique de l'approche neurologique, biologique, physiologique et éthologique. La théorie de l'évolution peine à rendre compte de l'accession à la culture et de la spécificité de l'humain. David Monnier tente de repérer quelques tenants et aboutissants de ce modèle des relations entre les individus. Ce que la science prétend évacuer, c'est la subjectivité. Ce que la raison ignore des sentiments, c'est qu'ils sont affaire de langage.