Avec la révolution russe, l'entrée en guerre des Etats-Unis et la fracturation du Moyen-Orient, l'année 1917 a signé la fin des équilibres traditionnels d'avant-guerre.

Pour Daniel Cohn-Bendit et Jean-Christophe Cambadélis, 1917 a changé la gauche et déterminé leurs choix politiques. L'ex-leader de Mai-68 s'est construit dans une opposition radicale au communisme. Le futur patron du PS s'est nourri des récits de la révolution russe et a fait ses armes dans une organisation trotskiste. Pour "L'Obs", ils ont accepté d'en débattre. Avec le concours d'un autre soixante-huitard, le réalisateur Romain Goupil, vieil ami de "Dany", qu'il accompagnait ce jour-là.

A New York, Duchamp montre son urinoir ; à Petrograd, la révolution stimule l'avant-garde ; à Paris, Picasso fait un rideau de scène, et dans les tranchées Otto Dix dessine. Rétrospective d'une année essentielle de l'histoire de l'art.

Les hommes partis au front, les usines se sont remplies d'ouvrières. Début 1917, les pénuries alimentaires, les conditions de travail et les inégalités de salaires déclenchent d'intenses mouvements sociaux. Au printemps, les Françaises sont en grève.

L'Europe dominait le monde depuis près de cent ans. Rendue folle par la fièvre nationaliste, elle s'est suicidée en déclenchant la Première Guerre mondiale. En ce sens, 1914 peut être considérée comme l'année qui clôt le XIXe siècle. Et 1917 celle qui ouvre le XXe. Sommaire. Octobre 1917 ? Une simple échaffourée. Cohn-Bendit/Cambadémos : la révolution, la gauche et nous. Pour Poutine, une révolution à oublier. 1917, année charnière. Le printemps des mutins. Un tigre dans les tranchées. Valls, le fils de clemenceau ? Femmes en lutte. Affamée, l'Allemagne lance ses sous-marins...