Cinq ans après le début de la guerre et alors qu'un cessez-le-feu a été décrété le 27 février 2016, où en est la situation archéologique en Syrie ? Cheikhmous Ali, président de l'Association pour la protection de l'archéologie syrienne, et Michel Almaqdissi, ancien directeur des fouilles à la Direction générale des antiquités et des musées syriens, font le point sur une situation complexe, déjà problématique avant l'entrée en guerre du pays et la prise de contrôle de certains sites par Daech.

Montée en flèche en Europe et dans le monde, en 2015, du trafic d'oeuvres d'art et d'objets archéologiques islamiques en provenance des pillages exercés par les djihadistes du groupe Etat islamique (Daech), en particulier en Syrie. Une manière pour l'organisation de récolter de l'argent "propre" à hauteur déjà de 6 milliards de dollars selon les estimations de la CIA. Un trafic d'antiquités contre lequel les autorités veulent lutter en appelant à la vigilance du côté des professionnels du secteur, qu'ils soient musées, antiquaires, marchands ou commissaires-priseurs.