Quelle était la fonction exacte de l'édifice de style roman mis au jour en 1976 lors la réfection de la cour du palais de justice de Rouen ? Maison, synagogue ou école ? La question suscite toujours des débats. Mais quarante ans après, l'analyse architecturale des vestiges et la comparaison avec des exemples d'architecture civile des XIe et XIIe siècles permet d'en proposer une intéressante reconstitution.

Trois opérations d'archéologie préventive ont permis de mettre au jour de vastes entrepôts du Haut Empire à la périphérie immédiate de la ville antique d'Amiens. Il s'agit de deux fouilles effectuées par l'Inrap, Ilot de la Boucherie en 2006/2007 et rue P. Tellier en 2011, et d'un diagnostic géré par le Service d'archéologie d'Amiens métropole en 2013, Ilot Boulogne. Le fait que ces interventions qui concernaient le même ensemble de vestiges, aient été confiées à Eric Binet, unique responsable scientifique, a grandement facilité l'étude des données.

Construire un château en utilisant exactement les mêmes techniques qu'au XIIIe siècle, ce n'est pas facile ! Pour être sûre de ne pas se tromper, l'équipe du chantier de Guédelon fait régulièrement appel à des archéologues spécialistes du Moyen Age. Quel est leur rôle sur le chantier ? Pour le savoir, Arkéo et Miss' Taupe ont interviewé Gilles Rollier, archéologue à l'lnrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). qui travaille avec les oeuvriers de Guédelon !

Les très récentes opérations archéologiques menées depuis janvier 2017 ont permis de mieux comprendre l'histoire et l'organisation du village médiéval qui s'élevait au pied de la Merveille, sous les ruelles touristiques et encombrées qui mènent aujourd'hui à l'abbaye. Le cimetière et ses fortifications ont en particulier livré de nombreuses informations.

Les travaux de restauration menés sur une maison située dans l'ancien bourg de Saint-Just ont permis la découverte d'un tronçon de l'enceinte médiévale construite aux alentours du XIIe siècle.

Appelée "Centula" au haut Moyen Age, l'abbaye royale de Saint-Riquier dans la Somme a été fondée en 625. Rattachée à l'ordre bénédictin, elle atteint un âge d'or à la fin du VIIIe siècle, lors de sa refondation par Charlemagne. Détruite et reconstruite au fil des siècles, elle connaît une histoire tumultueuse que l'archéologie tente de saisir.