Une étude critique des représentations de l'humain : sa fabrique, ses ressorts, sa portée. Partant de l'idée selon laquelle les représentations tentent d'apporter des réponses à la double question de l'origine de l'homme et de ses fins à travers les mythes, les religions et l'activité esthétique, l'auteur met en perspective les croyances religieuses et les productions de l'art.

L'auteur entend attirer l'attention sur la permanence du pouvoir créateur humain, notamment à travers l'art contemporain. La beauté n'a pas disparu à qui sait la découvrir. Elle a une dimension morale et une dimension religieuse car elle fait signe vers plus grand, plus beau, plus vivant qu'elle.

Cet étonnant documentaire dresse un panorama des relations complexes et ambivalentes entre l'art et la religion. Art au service du religieux, art profane, art contestataire, possibilité ou impossibilité de la représentation du Divin... 80 pages d'une passionnante et décoiffante plongée dans les trois grandes religions monothéistes. Le sujet est original, tout comme son traitement qui aborde la peinture, la musique, l'architecture et même le cinéma. L'iconographie elle-même - de Michel-Ange à Soulages, en passant par une photo d'un concert des Beatles - aborde toutes les facettes de l'art. Et, fait remarquable tout autant dans le documentaire pour la jeunesse que dans les publications en direction des adultes, les femmes trouvent également leur place dans ce foisonnement, à travers, notamment, une incursion dans le cinéma et le religieux, illustrée par trois films à la fois très beaux et très critiques sur le sort fait aux femmes par certains religieux : The Madgdalene Sisters de Peter Mullan, Kadosh d'Amos Gitaï et Osama de Siddiq Barmak. (Ariane Tapinos)