Les difficultés qui bloquent l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est étaient en partie prévisibles, mais masquées par une dynamique de croissance. La crise économique de 1997 a levé bien des illusions.

L'instabilité chronique qui règne dans plusieurs pays membres affaiblit l'organisation régionale, pourtant ambitieuse. L'annulation du dernier sommet de Thaïlande en est la meilleure illustration

Candidat depuis 2011 à l’Association des nations du Sud-Est (ASEAN), le Timor oriental n’est pas encore membre. Ses ressources en hydrocarbures lui fournissent pourtant les moyens de son développement. Si la déclaration du 35e sommet de l’ASEAN, tenu début novembre 2019, est encourageante, les freins subsistent.

L’entrée “Asie du Sud-Est” ne figure que depuis peu dans les dictionnaires (depuis 1982 dans le Grand Larousse universel). Or l’Asie du Sud-Est est l’un des lieux où se jouent le sort et l’équilibre de la planète. La région s’est construite à partir d’une série d’héritages d’origines diverses, avec des langues et des religions différentes. Comment dès lors concevoir, dans le monde actuel, cette Asie du Sud-Est qui devient un acteur singulier ?

Forte de 600 millions d'habitants et de 10 membres, l'Association, réunie en sommet, s'est engagée contre le terrorisme et pour une charte régionale.

Décryptage, en 2014, des stratégies des Etats-Unis et de la Chine en matière de libre-échange. Les Etats-Unis ont conçu le traité transpacifique (PTP, connu sous le nom anglais de Trans-Pacific Partnership, TPP) de libre-échange qui, en cas de succès, engloberait près de la moitié des richesses produites dans le monde, 35% du commerce international et 30% de la population. Mais il rencontre encore quelques résistances, notamment de la part du Japon.

Pékin a su se rapprocher de ses petits voisins à renfort d'aides ou de finesses diplomatiques. Mais attention au retour de manivelle ! Les pays de l'ASEAN ne sont pas prêts à se laisser avaler.