Rarement film aura provoqué une telle fascination et un tel malaise. Cruel ovni cinématographique, "Crash" est sans doute au cinéma ce qu'un tableau de Bacon est à la peinture.

Prémonitoire est un mot faible pour qualifier "la Course au paradis", le dernier titre traduit de ce romancier britannique, spécialiste de l'enfer.

Un soulèvement terroriste parti d'une résidence de luxe londonnienne, des musées qui explosent, des supermarchés qui flambent. C'est "Millenium People", le nouveau roman de l'auteur culte de "Crash!", réédité à cette occasion.

Mélange de tôle et de chair enchevêtrées, de douleur, d'extase et de vertige : "Crash", présenté au dernier Festival de Cannes, a suscité de vives polémiques...

Après plus de quarante ans d'écriture, James Graham Ballard demeure l'infatigable sismographe des sociétés post-industrielles. Sa dernière satire en date prend pour cible des classes moyennes frappées d'aliénation et de paupérisation, et tentées par un terrorisme revendicatif puis nihiliste.

Dans "Super-Cannes", l'auteur de "Crash" décrit, sur fond de Côte d'Azur high-tech et de festival du film, un parc d'activités transformé en laboratoire de toutes les perversions.

"I.G.H.", satire sociale de J.G. Ballard parue en 1975, est adaptée à l'écran. Tom Hiddleston y interprète un scientifique qui vit dans un immeuble peuplé d'échangistes et voit le monde s'écrouler. Il revient sur cette histoire à la fois anglaise et universelle, 70s mais intemporelle.

Deux grands livres de plage au sens propre, par l'auteur de "Crash", l'un des plus clairvoyants écrivains d'anticipation sociale : il révèle ici que nous vivons sans le savoir dans des stations balnéaires en vase clos.

Dans son petit pavillon de banlieue, il a anticipé toutes les dérives contemporaines : disparu le 19 avril dernier, l'auteur de Crash ! ne fut pas seulement un futurologue, mais aussi un écrivain de génie

Dans ce roman culte, J. G. Ballard se livre à une autopsie de notre monde, rendu fou par la puissance médiatique.