Chacun se souvient de ses lectures d'enfance, du moins pour celles qui l'ont marqué. Pour Michèle Petit c'est « Peter Pan ». Elle évoque à son propos quelques images, quelques belles rêveries que ce livre et le film de Walt Disney ont suscitées en elle, comme chez bien d'autres enfants sans doute. Mais cette anthropologue des pratiques de la lecture poursuit sa méditation sur la symbolique de ce personnage et de ce "conte" celle de l'envol vers le pays merveilleux, bien au-delà d'une réminiscence personnelle, comme vous allez le découvrir...

"Peter Pan", un mythe, oui, mais aussi un roman injustement oublié de James Matthew Barrie, bien plus sombre que son adaptation Disney.

En 1896, paraît un curieux roman de James Matthew Barrie, qui n'était pas encore l'auteur de Peter Pan. Un portrait de sa mère presque entièrement fictif : chef-d'oeuvre d'affection ou de secret ressentiment ?

Devenue adulte et mère d'une petite fille, Maïa, Wendy se remémore le fabuleux voyage de son enfance au pays de Jamais, où l'avait entraînée le joyeux Peter Pan en compagnie de la fée Tinker Bell. Avec son frère John, elle y avait rencontré les Garçons Perdus et les sirènes, affronté les pirates et le capitaine Hook, et appris les dures lois de la liberté et de la vie sauvage. Le monde héroïque des féeries et l'éternel enfant Peter sont-ils à tout jamais oubliés quand on a grandi ?