De Barcelone à Madrid, nous avons suivi la tournée espagnole de Cecilia Bartoli et des musiciens du Giardino Armonico. Un voyage exceptionnel côté coulisses, au plus près de ces artistes qui soulèvent partout l'enthousiasme du public.

Au-delà de l'opposition classique entre Nord dynamique et Sud à la traîne, l'Italie est plurielle. Son unité tardive a laissé chaque ville réaliser sa synthèse entre legs antiques, influences étrangères et génie local. Cet héritage majeur met au défi la production culturelle actuelle.

Eblouissantes et espiègles, la mezzo-soprano Cecilia Bartoli et la violoncelliste Sol Gabetta s'affrontent, sur Dolce Duello, en d'implacables joutes solistes. Un disque à la mesure de ces amies jurées.

Nouvelle conquête pour Cecilia Bartoli : Desdémone, dans l'″Otello″ de Rossini, une incarnation marquée du sceau de l'évidence.

Célèbre pour ses rôles dans les opéras de Mozart et de Rossini, cette mezzo-soprano italienne ressuscite Maria Malibran, une cantatrice du XIXe siècle, qui, comme elle-même, tire de ses racines la quintessence de son art.

La diva romaine Cecilia Bartoli, qui chante des airs composés par des Italiens pour la cour de Russie, répétait au château de Versailles. Nous y étions.

Moitié romaine, moitié parmesane, sa voix revisite Mozart, Rossini, Gluck et Vivaldi.

Dotée de la voix la plus somptueuse du monde, capable d'une étourdissante virtuosité, la belle Romaine revisite les partitions écrites pour des voix de castrat.

Après nous avoir étourdi dans les anthologies baroques, « la Bartoli »revient à l'opéra romantique avec le chef-d'oeuvre de Vincenzo Bellini. Pari virtuose réussi.