Mère délurée et apprêtée dans "Juste la fin du monde", de Xavier Dolan, la comédienne se révèle sans fard en privé. Sincère et lucide, elle se confie sur sa carrière.

Quatre-vingts films et quarante ans de carrière. Avoir travaillé avec les plus grands ne l'empêche pas de donner leur chance aux jeunes réalisateurs. Nathalie Baye est à l'affiche de "Préjudice", premier film d'Antoine Cuypers. A la soixantaine, elle a toujours le même plaisir à jouer. Pas blasée. Jamais. Aujourd'hui super bankable, elle a trop bien connu le creux de la vague pour ne pas mesurer sa chance. Si Nathalie Baye est une mégastar, elle n'en présente aucun symptôme.

Truffaut, Pialat, Godard, Tavernier, Beauvois, Dolan... L'héroïne de "Juste la fin du monde" feuillette les pages marquantes de son livre de souvenirs, riche de rencontres fructueuses.