Titres recensés : "Coming Home" de Zhang Yimou ; "Pasolini" d'Abel Ferrara ; "Interstellar" de Christopher Nolan ; "Au revoir l'été" de Kôji Fukada ; "Les Croix de bois" de Raymond Bernard.

Méconnu et pourtant pillé par Hollywood, Raymond Bernard est un pionnier de la subversion. Ses films historiques montrent une vérité trouble, loin des lectures officielles. A l'ère des réalités 2.0, son oeuvre est encore plus excitante.

La sortie des "Misérables" (1933), restauré l'an passé par la Cinémathèque de Bologne et Pathé, est un événement. Non pas un événement patrimonial (même si ce film devrait être monté dans toutes les écoles) mais cinématographique. La mise en scène de Raymond Bernard, extrêmement audacieuse sans jamais être formaliste, se hisse à la hauteur du roman et questionne la place que l'on devrait accorder à ce cinéaste dans l'histoire du cinéma français.

A l'occasion du centenaire de 14-18 ressortent "A l'Ouest rien de nouveau" de Lewis Milestone et "Les Croix de bois", chef-d'oeuvre oublié de Raymond Bernard.

La meilleure adaptation du roman de Hugo mais pas nécessairement la plus célèbre, vient d'être restaurée et éditée.