Un secteur où les gains comme les investissements sont à la hauteur des risques

Les biotechnologies ont pris leur essor à la suite des découvertes spectaculaires de ces cinquante dernières années sur le vivant. Les avancées scientifiques majeures des décennies 1990 et 2000 ont été particulièrement déterminantes dans l'influence de ces technologies sur l'économie. La bioéconomie regroupe les applications des biotechnologies dans trois grands secteurs : l'agriculture, la santé et l'industrie.

L'industrie biotechnologique allemande commence doucement à remonter la pente, après trois années de vaches maigres. La désertion des investisseurs a contraint les sociétés à se rapprocher des réalités du marché, parfois avec un réel succès.

Après des années d'errance, les biotechnologies françaises semblent avoir retrouvé le chemin des places boursières. Forte de son bilan financier assez exceptionnel dans le secteur, la société Genfit annonce à son tour son introduction pour l'automne 2006.

Entretien, début 2013, avec Bernard Daugeras, président de la société Auriga Partners, spécialisée dans le financement en capital-risque, qui dresse un bilan contrasté du financement des biotechnologies, représenté par des PME et jeunes entreprises innovantes, en France. Il constate que les fonds d'amorçage du capital-risque dans le secteur sont trop petits. Concernant les autres sources de financement, deux problèmes émergent : les mesures fiscales se réduisent et les rendements pour les investisseurs ne sont pas suffisamment bons.

Forte progression en 2014 des indices boursiers des entreprises pharmaceutiques et de biotechnologies dans le monde. Preuve en est : le 31 août 2014, l'indice américain Nasdaq biotechnology (NB) a gagné 22% et Next Biotech, son équivalent européen qui évalue l'évolution des biotechs présentes sur le marché Euronext, 24%. Le marché américain a été marqué par l'introduction en bourse de 23 nouvelles sociétés au cours du 1er quart de l'année 2014, contre 8 sur le dernier trimestre 2013.