A l'heure où le costard de jeune cadre pète-sec sévit dans les sphères dominantes, le vestiaire prisé par l'intelligentsia des années baba cool est devenu le signe de ralliement des boomers éclairés et des humanistes de tout poil. Une dégaine ultra-référencée sous une décontraction apparente.

Telle cancrelat qui a survécu aux grandes glaciations, aux pluies de météorites, à l'extinction des dinosaures et aux chocs des plaques tectoniques, le bobo s'est adapté aux récents soubresauts de l'Histoire. Avec sa chemise molle, son chignon bas et son chi no retroussé sur ses frêles chevilles poilues, il s'épanouit plus que jamais dans la rude société moderne.

Ils ont tous les attributs extérieurs de ce que l'ou appelle les bobos : le look, les habitudes alimentaires, les goûts culturels. À la différence près que contrairement à ce que l'on attend généralement de cette population, ils ne votent pas à gauche, mais sont du côté du RN. Autre surprise : ils l'assument haut et fort.