L'auteur décrypte le triptyque de J. Bosch, Le jardin des délices, exposé au musée du Prado à Madrid. Selon lui, ces panneaux dévoilent une utopie peinte, enracinée dans l'esprit du temps, une utopie qu'il met en relation avec les théories humanistes de Thomas More et de Willibald Pirckheimer.

De tous les temps, l'oeuvre de Bosch a attiré l'attention en raison des diables et des monstres qui la peuplent. L'interprétation de l'oeuvre a suscité de nombreuses controverses. Quant à l'authentification de ses peintures, elle a fait couler beaucoup d'encre. L'examen attentif de l'oeuvre permet de penser qu'elle se situe dans la ligne orthodoxe de l'enseignement de l'Eglise.

TASCHEN 25 - Édition spéciale! L'univers pictural de Jérôme Bosch: les joies du paradis et les tortures diaboliquement inventives de l'enfer. Les contemporains du peintre hollandais Jérôme Bosch (1450-1516) trouvaient déjà ses uvres difficiles à décoder - c'est dire si elles intriguent aujourd'hui encore les historiens de l'art. Bien que profondément enraciné dans la vieille tradition néerlandaise, Bosch a développé un mode d'expression très personnel, extrêmement suggestif. Dans un mélange étonnant d'humilité religieuse et d'esprit satanique, il a illustré les joies du paradis tout comme les tortures diaboliquement inventives de l'enfer. Dans cet univers pictural qui fourmille de cauchemars surréalistes, l'imagination médiévale jette un dernier feu éclatant avant de s'éteindre pour céder la place à l'humanisme et au rationalisme moderne.