Pionnier de l'art moderne, il est resté dans l'ombre de Picasso. La rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais répare cette injustice et dévoile un artiste que l'on ne connaît pas vraiment.

Jean Paulhan voyait en Braque ″le patron″. Le Grand Palais lui offre une large rétrospective, avec élégance et simplicité, à l'image de l'inventeur du cubisme.

Le musée Cantini, à Marseille, rassemble cet été les paysages de Georges Braque. D'abord fauves, baignés du soleil de l'Estaque, ses vues de ports ou de collines se démarqueront par leur construction "cubiste", pour flirter à la fin de sa vie, à Varengeville-sur-Mer, avec l'abstraction.

Austère et convenue, l'oeuvre de Georges Braque ? Une idée reçue qui a longtemps coûté sa notoriété au ″compagnon de cordée″ de Picasso. Une rétrospective réhabilite cette oeuvre intime et poétique. Enfin.

Suiveur ou répétitif, Georges Braque ? Pas du tout. L'exposition qui s'ouvre le 18 septembre 2013 au Grand Palais, à Paris, rend justice à l'un des grands inventeurs de l'art moderne, dont l'oeuvre était en perpétuelle mutation.

Au Grand-Palais, une superbe rétrospective est consacrée au géant de l'art moderne, que le président de la Fondation Maeght, avait rencontré.

Au fronton du Gand Palais, le nom du peintre. Seul, comme, dans les mêmes lieux en 1995, Cézanne. Sa rétrospective était annoncée par cette constatation : "Aborder Cézanne, c'est aujourd'hui encore entrer dans un territoire sacré". Mais l'exposition était orientée par ces mots de Maurice Denis : " Il est celui qui peint". Braque n'est pas sacralisé. D'artiste français idéal, officialisé par Malraux, confronté au Louvre à Poussin, il serait aujourd'hui devenu un peintre méconnu ? Plus qu'à revoir, à voir et à revoir, longuement, lentement.