Le 16 mai 2006, la Commission européenne a fait savoir que pour rejoindre l'UE début 2007 la Roumanie et la Bulgarie devraient remplir certaines conditions.

Dans la capitale bulgare, la campagne électorale vire au pugilat, sur fond de scandale d'écoutes et de guerre des polices. Une zizanie financée, en partie, par l'Union européenne.

Des manifestants paupérisés et en colère, un gouvernement démissionnaire et un pays au bord du gouffre. En quelques jours à peine, la Bulgarie a basculé. Décryptage.

Critiqué pace à l'ampleur de la corruption, le gouvernement veut donner des gages à ses partenaires européens

C'est au prix d'une sulfureuse alliance avec les "patriotes" que le Premier ministre sortant, Boïko Borissov, a pu constituer un nouveau gouvernement. Faut-il s'en inquiéter ?

Depuis bientôt un an, les manifestations se succèdent en Bulgarie. En mai dernier, le Parti socialiste a pris la tête du gouvernement, sans apaiser la colère d'une population lassée de l'inertie et de la corruption politiques. Dans l'un des pays les plus pauvres de l'Union européenne, ceux qui défilent demandent du travail, de meilleurs salaires. Et le respect de l'Etat de droit.

C'est sans doute le désespoir et la misère qui ont poussé les Bulgares à se donner un roi comme chef du gouvernement. Siméon II, pour se faire élire, a tout promis à ses sujets.

En Bulgarie, les archives de la période communiste commencent à s'ouvrir. Elles révèlent les liens étroits entre l'ex-Sécurité d'Etat et le crime organisé. Un réseau très puissant que le gouvernement ose enfin affronter.

Corruption et affairisme poussent les Bulgares à la révolte. Ou à l'exil.

Des débuts de la contestation à la démission imminente du gouvernement en passant par une étrange crise financière, la Bulgarie a vécu une année haute en couleur.