Malgré l'intensification de l'insurrection armée et des pressions internationales, le président syrien plie, mais ne rompt pas. Son recours habile à plusieurs atouts maîtres n'y est pas étranger.

De Damas à Homs, notre reporter a pris le pouls d'un pays écartelé où la population tente de survivre au milieu des combats entre militaires et rebelles.

S'il n'a fallu que quelques semaines pour faire tomber les régimes de Ben Ali et de Moubarak, la dictature syrienne fait couler le sang depuis dix-huit mois. De nombreux acteurs régionaux et internationaux sont entrés en jeu. L'opposition s'est militarisée et radicalisée. Le régime a perdu nombre de ses figures emblématiques et ne contrôle plus qu'une partie du territoire. A l'heure de sa chute annoncée, il faudra combler les vides politiques et éviter l'implosion du pays si l'on ne veut pas voir s'embraser tout le Moyen-Orient.