L'étrange comédien endosse onze rôles dans le dernier film de Leos Carax. Rencontre.

Qu'est-ce qu'un film culte ? Par exemple Mauvais sang de Leos Carax, chef-d'oeuvre des années 80 qui sort en DVD. Un polar poétique et pop, une fuite vers la mort où chaque plan est un cierge déposé aux pieds de cinéastes anciens. Unique.

Il fut l'enfant prodige du cinéma des années 80, le fils maudit des années 90, le cinéaste oublié des années 2000. Leos Carax revient plus grand que jamais avec le magnifique ″Holy Motors″.

Les films proposés par Leos Carax et Rabah Zameur-Aïmeche en cette rentrée 2008 posent plus de questions qu'ils n'en résolvent. Histoire d'interroger la société sur elle-même

Après dix ans d'absence au cinéma, le maudit Leos Carax effectue son retour en 2012 avec "Holy Motors", virtuose exercice de style dans lequel il revisite les grands motifs de sa filmographie. Récit d'un tournage électrique, émaillé de nombreux incidents tragiques et de quelques hasards merveilleux.

Au cinéma, il n'y a pas que Robert Pattinson qui ait droit aux limousines. Acteur polymorphe, Denis Lavant embarque avec Leos Carax dans ″Holy Motors″, la déclaration d'amour fou d'un réalisateur à son comédien fétiche.

Crooner magnifique, musicien majeur, Scott Walker n'a cessé depuis trente ans d'explorer les frontières entre la pop et l'expérimental, entre le murmure et le cri.

Dans sa version télévisée en trois épisodes, le film de Leos Carax cultive l'étrangeté, sur les traces de David Lynch.