Une petite révolution a bousculé la foire d'art contemporain Art Basel Miami, en décembre 2021. Pour la première fois, l'univers parallèle des oeuvres numériques fondées sur les blockchains, les NFT et les cryptomonnaies y a fait son entrée. Un marché à la croissance foudroyante, souvent ignoré, parfois méprisé, par les galeries et les collectionneurs traditionnels. Peut-être plus pour longtemps.

Ce sont trois lettres nimbées de mystère que les spécialistes d'art les plus technophiles répètent en boucle : depuis un an, les "NFT"- sortes de jetons numériques faisant office de certificats de propriété pour des oeuvres virtuelles - agitent le milieu de la photo et de l'art contemporain. Cette bulle spéculative aux contours encore flous peut-elle s'élargir à d'autres champs ?

Les NFT (nun-fungible token, jeton non fongible) ont explosé en 2021. Les acheteurs auraient dépensé 41 milliards de dollars sur ce marché. Mais, ils déroutent parce qu'ils sont abstraits et font l'objet de critiques. Surtout, entre certificat d'authenticité et objets d'art virtuels et spéculatifs, ils soulèvent des questions sur la propriété numérique. Explications. Sommaire. Le mot de l'année : NFT. Les NFT : un marché de 40 milliards de dollars. Données chiffrées. Sources : "The Financial Times".

Les marques et distributeurs s'intéressent de prêt aux NFT, en France en 2022. Les non-fungible token leur permettent en effet de se donner une image moderne et connectée, notamment auprès des plus jeunes, et de générer du CA additionnel tout en améliorant les services offerts aux clients. Nombreuses entreprises s'y sont déjà essayées. Toutefois, elles butent sur une foule de problématiques qui pourraient freiner le développement à grande échelle de cet outil. Explications avec des exemples. Pas de chiffres.

Dopée par plusieurs ventes records, la fièvres des "jetons non fongibles, ces certificats de propriété sécurisés et authentifiés qui permettent d'acquérir des oeuvres d'art virtuelles, s'est emparée du marché de l'art. Apparus il y a quelques années seulement, les NFT [non fongible token en anglais] offrent certes de nouvelles possibilités de revenus aux artistes et incitent les musées à s'intéresser à l'art numérique. Mais s'agit-il d'une véritable révolution ou d'une bulle spéculative ?

Contre toute attente, l'année 2021 a été un millésime historique pour les ventes aux enchères, et le signe d'une profonde évolution.

Philippe Cassoulat est directeur général de Talan, président de l’Observatoire des métavers et co-auteur, avec François Illouz, de l’ouvrage « Métavers, NFT : décrypter le nouveau monde » (Éditions Hermann).

Ces titres de propriété numériques issus des blockchains sont l'un des buzz technomédiatiques de l'année. Il en existe déjà plusieurs dizaines de millions et ils forment un marché exprimé en milliards de dollars. Mais que peut-on en faire au juste? Voici leurs quatre principaux usages dans des domaines différents.