Encouragée par Fillon et les sondages, la voilà premier ministrable.

Ce 22 juin 2009, devant le Congrès, Nicolas Sarkozy officialisait la suppression de fait de la fonction de Premier ministre en le dispensant de la présentation d'une déclaration de politique générale devant les députés

Outre-Rhin, le maintien de François Fillon à Matignon passe plutôt bien. Incarnation de la rigueur et du sérieux, le Premier ministre devrait faciliter la coopération franco-allemande en ces temps de crise.

Conquérir l'Elysée après Matignon est pour eux une mission quasiment impossible. A moins d'avoir quitté le poste.

Le 31 mars dernier, le président François Hollande a annoncé qu'il avait décidé de changer le Premier ministre du pays : c'est désormais Manuel Valls qui fait ce travail. Il était jusqu'à présent ministre de l'Intérieur, c'est-à-dire qu'il s'occupait de la sécurité de la France.

L'élu de son coeur pour Matignon, en cas de succès en avril prochain : Juppé, bien sûr ! Mais puisqu'il y aurait apparemment trop d'obstacles à ce choix - à commencer par le nom de Juppé lui-même -, le président de la République serait amené à choisir... le moins mauvais.

Difficile d'imaginer deux hommes aussi différents. Autant le président est impulsif, brutal et franc de collier, autant le Premier ministre est calme, courtois, dissimulé. C'est leur opposition commune à Chirac qui les a rapprochés.

On le dit premier-ministrable. Entre Fillon et lui, Sarkozy jure ne pas avoir encore choisi. Depuis quelques semaines, le ministre de l'Ecologie est victime d'un tir de barrage dont l'actuel Premier ministre est le principal chef d'orchestre. Mais c'est surtout au coeur d'une droite désorientée par son chef que les réticences sont les plus fortes contre sa nomination.

Le président voudrait, avant de le renommer, qu'il affiche davantage son enthousiasme. Mais est-ce vraiment son style... et son intérêt ?

Derrière les questions de casting, un dilemme plus profond...

Humilié aux municipales, François Hollande s'en remet au plus libéral des socialistes pour sauver le gouvernement. Récit.