La réunification de l'île et du continent est une question brûlante.

Revenu au pouvoir à Taipei, le Kouomintang a réenclenché le processus de dialogue avec le Parti communiste chinois. Résultat : les pourparlers entre les deux Etats vont reprendre le 11 juin après dix ans d'interruption.

En dépit des critiques des indépendantistes, les autorités taïwanaises saluent l'accord de coopération signé avec le continent. Une première étape vers un rapprochement.

Des citoyens avides de démocratie, une culture d'avant-garde, une industrie électronique vaillante : le plus bel atout de Taïwan, c'est son peuple... et une économie qui est la seule, parmi les cinq dragons d'Asie, à résister à la crise.

Dans le bras de fer engagé avec les Etats-Unis au sujet de Taïwan, la Chine a un but : contrôler l'île "rebelle".

L'escalade militaire et verbale entre la Chine et sa "province rebelle" se poursuivra jusqu'aux élections taïwanaises de mars. Pour les dirigeants chinois, toute dérive sécessionniste de la grande île serait considérée comme un "casus belli".

L'élection présidentielle du 20 mars confirme la démocratisation de "l'autre Chine". Et le référendum qui se tiendra en même temps risque d'élargir le détroit entre Taipei et Pékin.