En Biélorussie, le gouvernement garantit aux jeunes diplômés un emploi à la fin de leurs études. Leurs études sont gratuites mais, une fois qu'ils les ont terminées, les étudiants doivent s'engager à travailler pendant deux ans à un poste assigné par leur centre universitaire. Le pays lutte ainsi contre le chômage des jeunes et s'oppose aux politiques libérales appliquées ailleurs en Europe, qui débouchent sur des jeunes précaires, aux contrats de travail instables et aux salaires bas.

Face à cette orientation, Yannick L'Hortie, professeur d'économie à l'université Paris VII Marne-la- Vallée et directeur de recherches au CNRS pense que ''Ce serait efficace contre le chômage de longue durée" quand Bruno Coquet, chercheur affilié à l'OFCE et specialiste de l'Unedic, auteur d'"Un avenir pour l'emploi", (Odile Jacob, 2017) estime que "Ca ralentirait le retour à l'emploi".

Le taux de chômage repart à la hausse. Pour redresser la barre, le gouvernement veut accélérer sa politique de l'emploi, à tout prix. Détails. Pas de chiffres.

Derrière la réforme de l'assurance-chômage, on retrouve l'idée libérale selon laquelle il suffit de "traverser la rue, pour trouver du travail. Marylise Léon, numéro deux de la CFDT, en débat avec Gilbert Cette, économiste spécialiste du travail.

C'est un - vieux - serpent de mer qui resurgit. L'épidémie de Covid-19 et la vague de licenciements vont-elles remettre au goût du jour la semaine de quatre jours, défendue dans les années 1990 par l'économiste Pierre Larrouturou et une partie de la gauche ?

En durcissant les conditions d'accès à l'indemnisation, l'exécutif espère réaliser plusieurs milliards d'euros d'économies. Du côté des syndicats, cette nouvelle réforme est perçue comme une reprise en main politique du système assurantiel.