Denis Moreau vient de publier au Seuil "Comment peut-on être catholique ?", dans lequel il explique comment on peut être à la fois philosophe, spécialiste de Descartes et "pleinement chrétien", mais "avec modération" ...

Dans "La Grande peur des catholiques de France", Henri Tincq dénonce un virage " à droite toute" d'une Église prise au piège des questions identitaires.

Comme tous les lieux de pouvoir, le plus petit état du monde suscite d'innombrables mythes, fantasmes, rumeurs. Il faut dire qu'en deux mille ans d'histoire, la papauté a érigé le secret en principe. De fait, derrière les murs de la Cité, la transparence ne fait pas partie de la culture : on y déteste la publicité. Et, plus encore, le scandale.

Si Edouard Balladur ne fait pas mystère de sa foi, il n'a pas hésité à nommer ministre d'Etat Simone Veil, haïe des ultras. Et le camp des intégristes semble bien déserté par les politiques. Mais qu'en serait-il si les laïques relevaient la tête ?

Après la conclusion du Concordat et l'établissement de l'Empire, la date de la fête nationale est fixée au 15 août, jour anniversaire de la naissance de l'Empereur et fête de l'Assomption. A la demande des autorités françaises, la papauté invente même un saint de toutes pièces, qu'elle inscrit dans le calendrier liturgique et qu'elle dote d'un office que doit réciter l'ensemble du clergé en y associant les fidèles.

Pour sa première visite en France, du 12 au 15 septembre 2008, le pape s'est rendu à Paris, où il est apparu en accord avec le président de la République, et à Lourdes.