Accusé, avec d'autres personnalites, de détenir des comptes occultes via la caisse de compensation luxembourgeoise Clearstream, Nicolas Sarkozy veut absolument démasquer les auteurs de la manipulation.

Si l'affaire Clearstream trouve son origine dans la saga des frégates de Taiwan, son exploitation politique n'est que le dernier avatar de la lutte sans merci pour la conquête de l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.

Malgré le renfort d'une partie du centre-droit et les dissensions au sein de la majorité, les députés rejettent la motion de censure déposée par les socialistes.

Il est établi que le feuilleton né en 2004 était une pure manipulation. Mais quel rôle y a joué le Premier ministre français ?

Il revient sur les récents développements de l'affaire Clearstream qu'il a lancée en 2001. Et sur celle du petit Grégory, couverte pour "Libé", au moment où sort le roman de Philippe Besson qui s'en inspire.

Les rebondissements de l'affaire Clearstream semblent laisser les Français indifférents. Une attitude qui favorise les extrêmes et choque le correspondant du quotidien néerlandais "De Volkskrant".

Il n'en a pas encore fini avec Clearstream. Après deux livres, une affaire dans l'affaire, une BD et dix ans de procès, voici le journaliste Denis Robert héros de cinéma. "L'Enquête", actuellement en salles, retrace son combat contre la multinationale luxembourgeoise qu'il accusait de couvrir blanchiment d'argent et évasion fiscale. Justicier épris de vérité ou obsessionnel à tendance paranoïaque ? Les tribunaux lui ont donné raison. Le film lui apporte la consécration. Même si Clearstream est toujours là.

En février 2001, Denis Robert publie "Révélations", enquête sur une mystérieuse société basée au Luxembourg, Clearstream. Son travail révèle un gigantesque système à blanchir de l'argent et déclenche une affaire aux multiples tiroirs.

Les médias français ramènent l'"affaire Cleastream" à la machination fomentée, au coeur de l'Etat, pour embarrasser des membres du gouvernement.

Après la plainte du ministre de l'intérieur en janvier 2006, les juges multiplient les perquisitions. Objectif : déterminer le rôle du Premier ministre dans la campagne cherchant à faire croire que Nicolas Sarkozy touchait des commissions occultes sur des comptes à l'étranger.

"Le Nouvel Observateur" publie l'intégralité du rapport du général Rondot remis le 19 octobre 2004 à Michèle Alliot-Marie. Un document qui jette une lumière crue sur une affaire d'Etat où se mêlent coups tordus et ambitions politiques.

A défaut d'une fin de quinquennat "utile", Chirac aurait au moins aimé qu'elle soit "tranquille". Mais, à commencer par sa femme qui a souvent vu juste, tout le monde sait aujourd'hui que les derniers mois qui s'annoncent risque d'être terribles.