Le Club Med poursuit sa révolution. Auréolé d'un exercice record en 2018, l'exploitant de villages de vacances, propriété du conglomérat chinois Fosun depuis cinq ans, continue de miser sur la montée en gamme de ses hébergements et une internationalisation croissante de sa clientèle

Philippe Bourguignon, le nouveau patron du Club, se lance dans une grande opération de nettoyage des comptes et des cases. Objectif : des bénéfices record en l'an 2000.

En février 1997, Serge Trigano est débarqué du Club Méditerranée. Remplacé par Philippe Bourguignon, il va assister, impuissant, à la destruction puis à la refondation par un autre de l'oeuvre de sa famille...

Des résultats catastrophiques, un management approximatif, un titre qui flanche en Bourse. C'est plus que les actionnaires du Club Méditerranée ne pouvaient supporter. Ils ont débarqué Serge Trigano, fils du fondateur, pour le remplacer par un dirigeant de choc, Philippe Bourguignon, le patron d'Euro Disney.

Qui va racheter la part du Club que le Crédit lyonnais s'apprête à céder ? Dès l'automne dernier, le numéro un du tourisme s'est mis secrètement sur les rangs. Sans réussir pour le moment à convaincre Serge Trigano...

"Le bonheur, si je veux"... Et si justement les Français n'en voulait plus de ces villages sous les cocotiers démodés et surtout trop chers ? Avec la crise les moeurs changent et des formules de vacances plus souples, meilleur marché comme celle de l'UCPA ou de Nouvelles Frontières, grignotent l'empire du Club Méditerranée...

Quatre année après son arrivée au Clu Med, Philippe Bourguignon devra annoncer des pertes. Difficile de remettre à flot le mythe préféré des vacanciers.

Cinq ans après son arrivée dans le groupe, Philippe Bourguignon est poussé dehors par la famille actionnaire Agnelli.

Et pourtant ça marche ! Avec son allure de garçon trop bien élevé, Henri Giscard d'Estaing, le fils de l'ancien président, semblait aux antipodes du Club. Mais il a changé la stratégie, parié sur le haut de gamme et les résultats s'améliorent...

C'était les premiers temps du "Club". Les douches étaient froides, et les paillotes à deux, on allait se baigner à poil et on préparait les jeux apéros sans savoir que le blagueur de la case d'à côté était chercheur au CNRS, et la voisine vendeuse de lingerie fine à la Samaritaine.

Avec sa stratégie de montée en gamme, il a remis à flot le club de vacances, tout en parvenant à se faire un prénom.