La marque française de plats cuisinés en conserve William Saurin est aujourd'hui associée à la plus grande fraude financière de ces dernières décennies en France. Suite au décès de la femme d'affaires Monique Piffaut, fin 2016, le nouveau patron de l'entreprise a découvert que les comptes étaient truqués. A coups de fausses factures, l'ex-dirigeante avait gonflé le chiffre d'affaires annuel de 300 millions d'euros, soit un tiers des revenus réels. Pourtant, les commissaires aux comptes, charger de contrôler les comptes des entreprises, n'avaient rien trouvé à redire.

Et si notre économie reposait en partie sur du vent ? Et si le travail fourni par les très honorables commissaires aux comptes, chargés de certifier les bilans comptables de milliers de sociétés, n'était pas aussi sérieux qu'espéré ? Un rapport du H3C, l'autorité de régulation du secteur, passé totalement inaperçu et que "Marianne" met en lumière, révèle que, dans 18% des cas, les comptes ont été certifiés de manière irrégulière par un commissaire aux comptes !