David Cameron se voyait Premier ministre. Mais son charme opère beaucoup moins...

Malgré l'usure du Labour, malgré la crise, l'homme qui a rénové l'image des tories peine à convaincre les électeurs à quelques jours du scrutin du 6 mai 2010. Car ils ne savent pas vraiment ce qu'il pense ni quelle politique son parti appliquerait.

Favori des sondages, le leader du parti conservateur a de sérieuses chances de succéder à Gordon Brown, le 6 mai 2010. Aussi fringant que son adversaire travailliste est austère, il ressemble à un Tony Blair... de droite !

Après des JO très réussis, le maire de Londres, Boris Johnson, voit son étoile briller au sein du Parti conservateur. De quoi donner des idées à un élu plus populaire que David Cameron.

Le chef des conservateurs veut adoucir l'image de son parti, tout comme Tony Blair avait modernisé celle des travaillistes. Mais cette stratégie pourrait se retourner contre lui.

Depuis que David Cameron est à leur tête, les conservateurs britanniques réfléchissent au renouvellement de leur idéologie. Leur dernière grande idée : le partage des responsabilités sociales.

Après douze ans de pouvoir travailliste, les conservateurs sont aujourd'hui les mieux placés pour remporter les prochaines élections. Mais ils doivent encore susciter l'enthousiasme des Britanniques, désenchantés par la classe politique et frappés de plein fouet par la crise. Jeune, écolo, assez social, le leader du Parti conservateur veut donner à sa formation une autre image. Et à son pays une autre politique

Le gouvernement associant conservateurs et libéraux-démocrates est en place. Dans un pays depuis longtemps habitué à une confrontation bipartite exacerbée par les médias, il sera mis à rude épreuve.

A Whitehall, au coeur du gouvernement britannique, les relations se détériorent entre les ministres conservateurs de David Cameron et les hauts fonctionnaires de Sa Majesté.

Le Premier ministre souhaite reconstruire "une nation". S'il réussit, il deviendra le premier conservateur à faire quelque chose de grand depuis Margaret Thatcher.

Il y a quelques mois, il qualifiait la politique fiscale de François Hollande de ″pire tyrannie qu'ait connue la France depuis 1789″. Le maire de Londres ne craint pas l'outrance. Et cela lui réussit : réélu en 2012 à la tête de la plus grande ville d'Europe, ce conservateur déguisé en amuseur public est l'homme politique préféré des Anglais. Au point d'espérer ravir un jour la place de David Cameron.