Ferveur, déceptions, réconciliations, complicité rythment cette correspondance au ton à la fois familier et brillant, décousu et provoquant qui révèle les facettes de la personnalité de Benjamin Constant et d'Isabelle de Charrière et qui laisse aussi entrevoir l'esprit d'une époque, indissolublement liée aux tourments politiques.

Les lettres échangées entre G. de Staël, C. de Villiers et B. Constant entre 1803 et 1815, sur la littérature, l'esthétique, la philosophie et la politique, notamment sur les campagnes de Russie, d'Allemagne et de France en 1812 et 1813.

"Sa cousine Rosalie de Constant, la femme qui l’a le mieux compris, d’une compréhension peut-être due à un amour qui ici, au lieu d’aveugler, aiguisait la faculté de perception" in : Du Bos, Charles, "Benjamin Constant et Adolphe ou la grandeur de la sévérité envers soi-même ", Approximations, 1922-1937.

Cette correspondance, enrichie par des lettres adressées à des contemporains ou écrites par des amis, permet de mieux cerner la personnalité de ces deux figures de la fin du 18e siècle : Constant, en quête désespérée d'un amour sécurisant, et Juliette, jeune femme prisonnière de ses tabous et victime d'un narcissisme extrême.