L'excellent film "Mon Colonel" sur la guerre d'Algérie est le bienvenu aujourd'hui. Confidences de Costa-Gavras.

Un sans-emploi tue pour sauver sa vie... Quand un grand cinéaste politique rencontre l'un des acteurs les plus talentueux du moment, le résultat peut surprendre. "Le Couperet" surprend.

"Amen" était un monument, imposant, majestueux, écrasant. "Le Couperet" semble à première vue moins tranchant. Et pourtant. Et pourtant, derrière les sourires que suscite cette brillante comédie policière se cache une critique radicale du monde tel qu'il est.

Deux cinéastes préoccupés par l'état du monde. L'un fait tourner l'autre dans "Amen", un film dénonçant le silence du Vatican face aux horreurs nazies. Dialogue à deux voix.

De "Z" à "Amen", il est l'un des rares cinéastes français à traiter de politique. Il s'est fait scénariste pour "Mon Colonel", film réalisé par laurent Herbiet, qui aborde un sujet lui tenant à coeur.

Costa-Gavras n'est pas seulement l'un de nos grands cinéastes, c'est incontestablement une conscience, l'un des rares à ne jamais dévier d'une ligne politique (au sens large) consistant (pour aller vite) à défendre la dignité de l'homme.

Chaque film de Costa-Gavras est un événement. Si l'inventeur du thriller politique (un genre auquel il a pour le moins donné ses lettres de noblesse) ne fait pas également mouche à chaque film, force est de reconnaître la très belle cohérence d'une oeuvre qui pour l'essentiel se préoccupe de l'Homme, de sa liberté, de son épanouissement dans un monde qui trop souvent fait la grimace. ″Le Capital″ parle de l'argent-roi, de l'argent-fou, qui aujourd'hui mène le monde par le bout du nez et se moque comme d'une guigne du long terme.

Parce que "Hitler protégeait la chrétienté du communisme", l'Eglise catholique a refusé de condamner pendant la dernière guerre le régime qui exterminait les juifs.