La justice française doit rendre le 4 juin 2008 son verdict à l'encontre d'Ibrahim Coulibaly et de ses acolytes, accusés de tentative de coup d'Etat contre Laurent Gbagbo en 2003.

Un documentaire retrace l'histoire du coup d'Etat manqué contre Laurent Gbagbo de décembre 2007. Affaire d'amateurs qui tourne mal ou piège grossier ? Un dossier qui en tout cas empoisonne les relations franco-ivoiriennes.

Pendant qu'à Abidjan le pouvoir se fissure, au nord les rebelles maintiennent leur pression militaire.

Les deux africanistes auteurs de "l'Année terrible", ouvrage consacré à la crise ivoirienne, s'interrogent sur l'avenir du pays où la presse prêche la haine, où les politiques attisent les conflits communautaires et où chaque autorité religieuse défend son propre camp.

La France, qui évoque désormais des "ingérences extérieures", a donné à ses soldats une mission : faire respecter le "cessez-le-feu" en tirant si nécessaire.

Pourparlers de paix, enlisés à Lomé, reprise des combats entre l'armée et une nouvelle force rebelle à l'ouest du pays : la Côte d'Ivoire semble du nouveau sur la pente fatale.

La France parviendra-t-elle à imposer un règlement politique qui lui permettrait de céder la place à une force d'interposition africaine ? C'est l'objectif de la négociation qui doit commencer mercredi.

Alors que les chefs d'Etat africains réunis à Paris se félicitaient de l'accord conclu entre les fractions ivoiriennes, les partisans du président Laurent Gbagbo, qui refusent tout compromis, sont descendus dans la rue pour dénoncer le néocolonialisme français.

"Pas d'armée, pas de coup d'Etat", disait Félix Houphouët-Boigny. Pourtant, ce sont des militaires - en rupture d'engagement avec une armée en décomposition - qui ont déclenché, le 19 septembre, une rébellion qui menace l'unité de la Côte-d'Ivoire.

Fragilisée, comme d'autres pays d'Afrique, par la "clochardisation" de son armée, la Côte d'Ivoire ne parvient pas à enrayer la rébellion qui progresse dans le nord du pays.

Contre l'avis de Paris, le président ivoirien Laurent Gbagbo a refusé de signer un cessez-le-feu avec les "rebelles" et semble résolu à exploiter les rivalités ethniques pour préserver son pouvoir.