De l'approche historique à la sémiotique, du formalisme russe aux grandes synthèses allemandes, de la génétique à la psychanalyse et à la poétique, toute l'histoire de la critique moderne. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2002)

Histoire personnelle et mouvementée de la littérature, à propos d'Aragon, P. Nizan, Breton, Trotsky, Sartre, Camus, etc.

C'est pour répondre à ces téléspectateurs perplexes que Bernard Pivot a décidé d'écrire ce livre. Il explique comment la gestion s'est faite la persécutrice de la culture, comment les hommes de marketing qui ont créé la ménagère de moins de 50 ans, pèsent sur les programmes, comment la publicité est devenue tout à la fois "le caviar et l'arsenic des chaînes". On ne reviendra pas en arrière, la culture restera programmée tardivement. Mais cet amoureux de la culture ne baisse pas les bras et donne quelques conseils pratiques et divertissants pour un commerce intelligent avec son poste. Et, au fond, la priorité des priorités, n'est-elle pas la lecture ? (Bibliotéca magazine)

Depuis un demi-siècle, Bernard Frank n’a cessé d’écrire. Mais, dit-il, “ Plus on écrit souvent, moins on fait attention à ce que vous dites ”. Aussi le temps est-il venu de remettre les pendules à l’heure et de redonner à cet écrivain la place qui lui revient, une des toutes premières des lettres françaises contemporaines. Dans la profusion de ses écrits, Bernard Frank a choisi des maximes, des aphorismes, des traits qui le caractérisent au mieux ; au besoin il en a créé, il en a rajouté. On retrouve ici quelques thèmes qui lui sont chers. La littérature, tout d’abord, qu’il connaît mieux que personne, et qu’il aborde ici sous toutes ses facettes, le milieu littéraire, le critique, l’éditeur (C’est merveilleux : dès que nous parlons, il se sent intelligent et, moi, j’ai l’illusion d’être riche.), jusqu’aux écrivains et à leur œuvre. La politique, ensuite, qu’il a toujours regardé de loin mais avec un œil perçant. Puis les femmes, l’alcool, et enfin lui-même. Son sens du portrait et de la formule assassine font de Bernard Frank le meilleur de nos spadassins des lettres.

Au lieu de faire venir les écrivains à la télévision, l'auteur est allé les joindre en leur logis, souvent provincial et même suisse. Une quarantaine de portraits captés dans leur contexte, disons, naturel. Admiration et sympathie courent en filigrane des textes allègres sans complaisance et non sans humour. Ce livre enthousiaste peut agir comme souvenir ou comme invitation

Rédacteur en chef puis directeur de {La Nouvelle Revue Française}, à partir de 1920 jusqu'en 1940, Jean Paulhan est un résistant de la première heure, fondateur des Lettres françaises, des Editions de Minuit, du Comité National des Ecrivains. A partir de 1953, il dirige la {Nouvelle N.R.F.} jusqu'à sa mort. C'est dire qu'il fut au centre de la vie littéraire et intellectuelle pendant plus d'un demi-siècle. "Eminence grise" des lettres, il défendit les premiers textes de Camus, Malraux, Sartre, etc. Il est aussi l'auteur d'une oeuvre critique, de récits et de pamphlets. Ce livre, le premier consacré à Paulhan depuis plus de trente ans, s'est attaché à retrouver l'unité d'un personnage "unique de son espèce, inimitable autant qu'irremplaçable", écrivait Jouhandeau.

Sont réunis ici des articles et entretiens publiés essentiellement dans les Inrockuptibles entre 1995 et 2001. M. Weitzmann dresse le portrait d'écrivains, nombreux de sa génération, dont il analyse et dissèque le propos. Il témoigne de la richesse et du dynamisme de la littérature contemporaine.

En familier des milieux littéraires, Jacques Brenner a rencontré de nombreux écrivains aussi différents que Chardonne et Jouhandeau, Paulhan et Arland, Cocteau et Pagnol. Il fut aussi parmi les premiers à saluer le talent de Nimier et de Modiano. Une sélection de pages savoureuses où le critique ne craint pas parfois de se montrer.

Mémorialiste, découvreur de la littérature fantastique, romancier, mélomane, Marcel Schneider est tout cela à la fois. Il nous dit dans cet essai ce qu'il aime et pourquoi il l'aime.

Louis-Jean Calvet a retracé I'itinéraire qui mena, hors des chemins tracés, ce « pupille de la nation » tout juste licencié de Lettres au Collège de France. Il ne tait rien, ni la gêne matérielle de l'enfance, ni les années noires de la maladie qui font bifurquer son destin. Ni les difficultés des débuts littéraires, ni les années brillantes et les succès mondains, pas plus que les fragilités d'un homme doutant sans cesse de sa pensée. François Mitterrand, Claude Lévi-Strauss, Philippe Sollers, Edgar Morin, A-J. Greimas, Maurice Nadeau, Philippe Rebeyrol et bien d'autres, illustres ou inconnus, ont accepté de raconter, de confier lettres et souvenirs. Ainsi, trait après trait, indice après indice osera-t-on dire, se dessinent la vie complexe et l'évolution intellectuelle et politique d'un des analystes les plus aigus des signes par lesquels s'est parlé notre temps. Louis-Jean Calvet a publié de nombreux ouvrages sur la langue et la société. Il est également l'auteur dun ouvrage consacré á Roland Barthes (Roland Barthes, un regard politique sur Ie signe).