Bertrand Poirot-Delpech tient le feuilleton littéraire du journal Le monde depuis 1972. Il a réuni ici un choix de chroniques qui racontent la décennie et la remettent en perspective : monuments de toujours (de Chateaubriand à Kafka), phares de l'avant-guerre (Gide, Valéry), grand disparus depuis 10 ans (de Montherlant à pérec en passant par Barthes, Caillois, Cohen, Gary, Malraux, Sartre), regain d'intérêt pour les problèmes de "collaboration"...

Les livres de Roland Barthes ont été, dès leur origine, au coeur de muitiples débats. Attaqués par la critique littéraire la plus traditionnelle comme par une partie de la linguistique, ils se sont cependant succédés, constituant par leur accumulation même une problématique et un but. Louis-Jean Calvet essaie ici de rendre compte de cette problématique et de ce but, montrant leurs implications politiques d'une part, et théoriques d'autre part, car le débat ouvert porte autant sur la société (telle qu'elle nous apparait á travers ses signes) que sur la linguistique et la sémiologie. La linguistique, une science neutre ? Et une science humaine peut-elle d'ailleurs étre neutre ? Ces questions sont au centre de l'oeuvre de Barthes et nous amènent á une réflexion générale sur le problème du langage et de la révolution.

L'évocation de rencontres avec des hommes qui ont marqué leur génération : François Mauriac, Paul Claudel, Maurice Chevalier, et des réflexions, des souvenirs sur notre temps, sur les événements auxquels s'est trouvé mêlé l'auteur.

"Ami de Léautaud (cf. Correspondances, Flammarion), de Claude Roy, de Louis-Ferdinand Céline (cf. Cahiers de l'Herne, NRF ; et Correspondance de Céline dans « La Pléiade », NRF, sorti en décembre 2009), secrétaire d'André Gide (Je dois à André Gide) dans l'immédiate avant-guerre, il s'engagea, sous l'occupation, dans la collaboration, écrivant dans La Gerbe, participant à la fondation de Révolution nationale1. Il fut un des derniers témoins du suicide de Drieu La Rochelle dont il était proche (cf. Liberté à huis clos)2. Condamné le 28 décembre 1944 à 15 ans de travaux forcés, il fut amnistié en 1951. Il participa dans les années 1960-1980 sous divers pseudonymes (Lucien François, Monsieur Larousse, Oncle Lulu) au journal Pilote et à Europe n°1." in WIkipédia, 2013-02-06

Le plaisir qu'on a pris à lire le premier volume des Feuilletons littéraires de Pascal Pia croît à la lecture de ce deuxième tome, plus riche encore et encore plus divers. On aurait pu rassembler ces feuilletons pour en faire, siècle par siècle, école par école, génération par génération, une Histoire à la manière de feu Gustave Lanson. On y aurait perdu cette dynamique suscitée par l'événement et qui mène Pascal Pia à parler de Villon en même temps que de Pierre Mac Orlan, de Jean Guéhenno et de la Guerre de 14-18, cette « immonde boucherie », de Mallarmé et de la bande à Bonnot, de Jacques Audiberti qui « savait voir et faire voir » et de ces « néo-romanciers soporifiques dont les noms m'échappent » , de M. Julien Gracq et de la Commune de Paris. " Maurice Nadeau

"La vérité de l'art", Pour Pascal Pia elle était la seule vérité qui vaille. Journaliste, il s'en fit le héraut dans plusieurs milliers d'articles critiques sur la poésie et la littérature. Ils sont d'un merveilleux connaisseur, doué d'une mémoire fabuleuse, salué comme l'un des grands érudits du siècle. Le présent ouvrage rassemble un premier choix de ces "feuilletons littéraires", rédigés dans Carrefour, d'autres suivront. Par eux, le lecteur renouera connaissance avec tous les grands écrivains de notre langue. Pour les plus jeunes, seront innombrables les découvertes.