Jamel Debbouze est une des plus grandes stars françaises. En tournée, il fait se déplacer les foules. Sur l'estrade, un enfant de banlieue d'origine marocaine marié à une fille de Grenoble. Dans les gradins, une France diverse venue là pour se marrer et aussi partager quelques valeurs. Loin très loin de la rengaine obsessionnelle et paranoïaque du gouvernement sur l'intégration.

Depuis des années, l'humoriste copine avec le souverain du Maroc, Mohammed VI, et s'interdit toute critique du pouvoir. Une servilité qui s'inscrit dans la stratégie diplomatique du palais, passé maître dans la récupération des talents marocains à l'étranger.

Il est loin le temps où le gosse de Trappes se contentait de jouer les comiques à la télé. Acteur, producteur et cinéaste, patron de festival et de théâtre, Jamel Debbouze est un businessman hyperactif. Au risque de s'éparpiller ? Ses proches le disent fatigué, d'autres lui conseillent de se renouveler. Lui s'en moque et tient son cap. Celui d'un amuseur doublé d'un homme de convictions qui s'est démené pour porter ″La Marche″, un film en hommage à la Marche des Beurs de 1983, en salles le 27 novembre 2013.

Il y a un an, Jamel Debbouze tournait à Paris ″360″, le nouveau film de Fernando Meirelles. ″Première″ l'avait alors suivi pendant deux jours.

Retour sur un quart de siècle de valses-hésitations et de rebondissements permanents avec les principaux responsables artistiques du « premier film français 100% MoCap »

L'humoriste favori des Français veut croire aux progrès de l'intégration mais cherche un politique capable de la faire marcher.

Avec "Pourquoi j'ai pas mangé mon père", l'acteur est devenu réalisateur s'est lancé dans une aventure sans précédent en France, un dessin animé filmé entièrement en motion capture. L'occasion de cerner les références artistiques qui peuplent son univers fantaisiste.

Pour lutter contre les inégalités, l'exclusion, l'échec scolaire, l'humoriste propose l'improvisation théâtrale. Voici pourquoi il a raison !