Le semaine dernière, l'ex-call-girl présentait sa première collection de lingerie. Un show savamment orchestré et destiné à faire de Zahia une icône mondiale.

Burberry bouscule le calendrier des défilés et propose la vente simultanée de ses créations. De nombreuses griffes l'ont suivi. Enquête.

Le calendrier de la mode est en pleine révolution : beaucoup de défilés, plus modestes mais plus fréquents, et des modèles mis en vente immédiatement et directement.

Avant de lâcher l'appareil photo pour la caméra, le réalisateur de ″Panique à Needle Park″ était photographe de mode. En 1962, il immortalise les débuts en solo d'Yves Saint Laurent et la première collection de Marc Bohan chez Dior. Cinquante ans plus tard il a repris pour ″M″ le chemin des défilés haute couture.

De Séoul à Palm Springs, du palais Bulles de Théoule-sur-Mer à la Cité interdite de Pékin, les griffes de luxe font défiler leurs collections croisière dans de hauts lieux de l'architecture. Des décors d'exception destinés à créer la surprise et à flatter une clientèle VIP.

Finis, les défilés séparés pour les collections été ou hiver, Homme ou Femme. Oubliés, le temps d'attente entre la présentation des vêtements et leur arrivée en boutique. Le secteur se réinvente avec, en ligne de mire, les réseaux sociaux et les ventes à portée de clic.

Lors des défilés haute couture, les pierres précieuses brillent... par leur absence. Un curieux vide comblé avec succès par des bijoux en métal, strass, résine ou plexiglas, des matières, de moindre valeur mais très accrocheuses, qui offrent aussi une plus grande liberté aux couturiers.

Ce n'est encore qu'un frémissement. Un clin d'oeil par-ci, un éclat de rire par-là. Mais le changement saute aux yeux tant la moue a longtemps été la règle chez les mannequins lors des défilés. Aujourd'hui, pour séduire la génération Y - cette nouvelle clientèle friande de spontanéité -, les marques se prennent à cultiver proximité et complicité. Sur les podiums comme dans les campagnes de publicité.

Alors que se sont achevées les semaines de la mode à New York, Londres et Milan, le prêt-à-porter est en passe de faire fi des saisons et des genres. Si la plupart des marques ont fait défiler leurs créations automne-hiver 2017-2018 sur des silhouettes féminines, d'autres ont opté pour des vestiaires mixtes et/ou des collections instantanément commercialisées. Tant que déconstruction rime avec séduction...

Après les lolitas, les marques ont trouvé une nouvelle cible : les 4-9 ans. Quand les parents adorent transformer en petits top models. Au risque d'une confusion totale des places et des générations.