Combinée à une chute brutale de la natalité, la surmortalité liée à l'alcoolisme entraîne une diminution inquiétante de la population.

Malgré la baisse de la fertilité due aux avortements répétés et la menace du sida, l'information sur la contraception et les préservatifs est quasi nulle. La désinformation prévaut pour satisfaire les milieux nationalistes.

La décroissance de la population est importante aussi bien en Russie qu'en Europe centrale et orientale. Quel sens donner à cette tendance ? Est-on face à un héritage commun, la sortie du communisme, ou bien au contraire à un rapprochement des comportements démographiques européens ? Quelles sont les conséquences de ces transformations ?

1,17 enfant par femme et moins de 60 ans d'espérance de vie : ce sont les derniers chiffres de la démographie russe. Un déclin qui touche l'ensemble de l'ex-bloc soviétique.

Depuis 1994, la population russe a diminué de presque six millions de personnes. Cette baisse continue et importante du volume de population est révélatrice de certains dysfonctionnements de la Russie. Si elle se poursuit ou s'accentue, la Russie se heurtera très probablement à de sérieux problèmes économiques et sociaux, aggravé par la difficile maîtrise de son immense territoire.

De nos jours, la richesse des nations et leur influence politique dépendent de leurs ressources humaines. Or, celles-ci sont victimes, en Russie d'une détérioration grave et durable de leur état de santé qui, selon Nicholas Eberstadt, augure d'un avenir particulièrement inquiétant.

Natalité en berne, forte mortalité, peur des immigrants... La Russie fait face à une récession démographique confirmée par le recensement de 2010. Ce phénomène donne la mesure du traumatisme lié à l'effondrement de l'Union soviétique.