Dans La Fabrique des images, grande exposition au musée du quai Branly, l'anthropologue Philippe Descola confronte quatre façons de représenter le monde et de produire des relations entre les objets.

En quoi Sapiens est-il différent des animaux ? Faut-il leur accorder des droits ? Confrontation sans tabou entre le neurobiologiste Alain Prochiantz et l'anthropologue Philippe Descola, professeur au Collège de France.

Masques, totems... : pour l'anthropologue, les images produites par les différentes sociétés expriment quatre visions spécifiques du monde.

Est-il inévitable d'opposer la nature (animale) à la culture (humaine) ? Les Jivaros d'Amazonie, attribuant une culture à tous les êtres vivants, montrent que les limites de la nature sont moins évidentes que ne l'affirme la pensée moderne.

Comment penser le monde sans lui appliquer le dualisme entre nature et culture qui imprègne notre cosmologie moderne ? Poursuivant depuis des années une réflexion critique sur ce sujet, Philippe Descola est parvenu à élaborer une nouvelle théorie à même de faire enfin tomber les barrières de notre ethnocentrisme. Elle considère quatre modes d'identification possibles de l'homme avec son environnement.

Proposant de faire alliance avec les philosophes, Philippe Descola plaide pour un éveil dès le secondaire aux grandes questions posées par l'anthropologie.