La plupart des pays souffrent des mêmes symptômes - chômage, corruption, absence de libertés... -, mais certains régimes arrivent à contenir le mécontentement. Les uns en attisant les haines confessionelles ou tribales, les autres en profitant de leurs ressources financières et de leur indépendance à l'égard de l'Occident. Jusqu'à quand ?

L'intervention militaire en Libye provoque de nombreux débats dans la presse arabe. Pour certains observateurs, l'Occident reste un acteur impérialiste, même sous le couvert de grands principes. Pour d'autres, au contraire, les principaux ennemis des sociétés arabes, ce sont les despotes qui les gouvernent. Le printemps arabe est passé par là.

Les plumes hésitent : les peuples arabes sont-ils devenus les chantres des pouvoirs libérateurs du numérique ou bien les nouveaux canaux de communication ne représentent-ils qu'une clé dans un jeu qui en compte bien d'autres ? Il est certain, les révolutions ne se font guère sur les écrans de téléphones portables, ni sur Twitter ou Facebook, mais dans la rue, là où s'affrontent les forces vives, là où des hommes luttent corps à corps.

De Tunisie, d'Egypte et de Syrie, trois cinéastes racontent la vie de leur cinéma sous la dictature et les perspectives d'avenir qu'ouvrent peut-être les mouvements contestataires.