Depuis la ″home″ déguisée en studio, depuis le chant de haute volée, le drôle d'oiseau de la chanson revient rôder autour de nos maisons. 2012 sera l'année de Dominique A ou ne sera pas...

Le fragile Dominique A a atteint l'âge d'homme et signe un magistral nouvel album au titre universel : La Musique

Il y a deux ans, le dessinateur Luz publiait J'aime pas la chanson française et s'en prenait, plus ou moins tendrement, aux chanteurs du pays. A l'époque Dominique A, qui s'en sortait bien, s'était demandé pourquoi tant de haine, sans jamais pouvoir en discuter avec Luz. Voilà qui est fait

Sans être damné, Dominique Ané (de son vrai nom) a longtemps oeuvré à l'écart du grand public, attaché qu'il était à faire bouger les lignes entre chanson d'ici et rock de là-bas. Fin janvier, à l'occasion des vingt ans de son premier disque (″La Fossette″), la réédition de ses huit albums l'a consacré en nouveau King, Dom'. A 43 ans, fort d'une carrière mouvementée à remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier et d'un ″lyrisme minimal″ qui a fait école et corps, il se dresse, lui, le néoclassique, en dauphin de Bashung.

Considéré dans les années 90 comme le chef de file d'une "nouvelle" chanson française nourrie tout autant de musique anglo-saxonne que des grands de la chanson d'ici, Dominique A est aujourd'hui une référence pour nombre de musiciens français.

Le premier est Nantais, le second est de Mons, en Belgique, mais tous deux vivent à Bruxelles. Dominique A (qui sort dans quelques jours son album La Musique) et Saule (dont le second, Western, vient de sortir) ont beaucoup de choses en commun... au-delà du fait que le grand Wallon, alias Baptiste Lalieu, a invité le Breton à enregistrer en duo sa chanson Personne.

Dominique A nous reçoit dans un café parisien, alors qu'il est en transit entre Rennes et Bruxelles. Il fête cette année 2012 ses vingt ans de carrière et a sorti fin mars son dernier album, ″Vers les lueurs″. Ce mois-ci, il publie ″Y revenir″, un récit autobiographique sur les lieux de son enfance.