A la faveur de deux expositions, à Paris et à Strasbourg, le public redécouvre combien l'art, le cinéma et la BD revendiquent l'héritage de Gustave Doré, de Méliès à Quentin Tarantino, en passant par Blutch et Iris Levasseur.

Cet artiste précoce et prolifique s'est fait un nom grâce à ses illustrations des grands classiques de la littérature. On lui attribue plus de 10 000 oeuvres. Le musée d'Orsay en met en lumière une centaine (peintures, dessins, sculptures, gravures...), jusqu'au 11 mai 2014. Eclairant !

Star planétaire pour avoir illustré la Bible, la "divine comédie" et autres contes de Perrault, Gustave Doré fait l'objet d'une rétrospective à Orsay. Le musée en profite pour rappeler la fantastique influence de l'artiste sur des générations de cinéastes, de Méliès à Tim Burton. Moteur.

Illustrateur inventif et prolifique, Gustave Doré dessine le terrible Chat Botté, l'Ogre féroce et le Petit Poucet agile, les damnés et les diables de l'Enfer de Dante, les hallucinations de don Quichotte, le corbeau troublant de Poe, les squelettes, les anges, les draperies inquiétantes, les brigands, les mendiants, les hordes, les trois sorcières de Macbeth, le Sphinx, Jésus et Judas, les épées, les forêts obscures, les abîmes, les grouillements.

Artiste pluridisciplinaire aussi fantasque que méconnu du grand public, Gustave Doré hante aujourd'hui encore l'imaginaire collectif. La belle rétrospective que lui consacre le Musée d'Orsay, à Paris, décline l'étendue de son talent : imagination débordante au profit d'univers fantasmagoriques, fine approche journalistique de la vie quotidienne au XIXe siècle.