L'auteur de "Gilles" entrerait dans la Pléiade en 2001. En attendant, un carnet de Drieu la Rochelle dévoile sa sexualité secrète.

Où l'on découvre un Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945) rongé par l'auto-dénigrement et empêtré dans l'indémêlable rapports d'amour-haine.

Qui était vraiment l'auteur de ″Gilles″ et du ″Feu follet″ ? Un dandy hitlérien, un Fitzgerald ″made in France″, un salaud, un romantique, un décadent déguisé en Viking, un grand écrivain qui a mal tourné, un séducteur mystifié par sa haine de lui-même...

Le suicide de Drieu la Rochelle et la dernière nuit de Louis-Ferdinand Céline : deux plongées au royaume des maudits des lettres.

Paul Morand à l'Académie ? Drieu la Rochelle en Pléiade ? Autant de questions que posent un roman sur le premier et les oeuvres du second réunies dans la prestigieuse collection.

Précisément retracée, la fin de parcours d'un talent qui se vautra dans la collaboration mais protégea aussi à sa manière la maison Gallimard.

La guerre d'Espagne fut aussi celle des écrivains français passés au fascisme, pétris d'une vision idéalisée, qui suivaient les batailles de l'Ebre depuis la rive gauche de la Seine.

Pierre Drieu La Rochelle est une référence pour l'extrême droite française. Figure idéale du romantisme fasciste, il demeure, plus d'un demi-siècle après la fin de l'Occupation, le plus fréquentable des écrivains collaborationnistes...

L'auteur de "Gilles" n'a cessé d'entretenir avec son épouse Colette Jéramec des relations tumultueuses, comme le siècle.

Le suicide, le 15 mars 1945, de Pierre Drieu La Rochelle, au bout d'une longue cavale organisée par ses femmes, a irrésistiblement contribué à créer un "mythe Drieu".