Le débat sur le droit de prêt en bibliothèque est relancé. Pour ou contre ? La question est bien plus complexe. Auteurs, éditeurs, bibliothécaires, libraires et lecteurs s'expriment par plume interposée. La presse ouvre ses colonnes à des propos parfois acerbes.

Etats des lieux du déploiement poussif du livre numérique dans les bibliothèques publiques en France en 2016. 4 ans après son lancement, le prêt numérique en bibliothèque (PNB) peine à se généraliser massivement. Avec seulement 100 000 titres au catalogue, le PNB se heurte à 3 difficultés : la relation entre éditeurs et bibliothèques, la nature des coûts de mise en oeuvre des prêts de livres et de liseuses électroniques, le comportement des lecteurs. Explications et retours d'expériences de bibliothèques.

Hausse de 3,6 millions d'euros à 30,9 M EUR des droits de prêt et de copie privée numérique collectés en 2015 par la Société française des intérêts des auteurs de l'écrit (Sofia). Un bond de 13,2% lié au versement de sommes dues par Apple, qui contestait les montants à verser, et qui restera donc unique. En tout, ce sont 9,67 M EUR qui sont distribués aux 8500 auteurs et 400 éditeurs adhérents, contre 7,34 millions l'an dernier (+31,7%).

Toute création artistique mérite rémunération. La lecture publique ne va pas disparaître pour autant.

La polémique en cours sur le projet de reversement d'un droit d'auteur pour les livres qui sont empruntés en bibliothèques permet de faire le point sur les différentes logiques qu'une politique de la lecture doit tenter de faire coexister.

Trois cents écrivains viennent de signer une pétition pour exiger qu'on en finisse avec la gratuité du prêt de livres en bibliothèque.

Le débat sur le droit de prêt se nourrit trop souvent d'investives, et trop peu d'un examen rationnel des réalités.