La parution de "La Dictature des identités" de Laurent Dubreuil alerte sur la dérive identitaire aux États-Unis, qui n'épargne pas le cinéma. Sommaire. La dictature des identités. Des identités à la chaîne.

Il y a trente ans, Richard Sennet dénonçait la tyrannie de l'intimité, aujourd'hui Laurent Dubreuil démonte le piège d'une tyrannie de la communauté identitaire : comme s'il y avait un identitarisme, individualiste dans son fonctionnement, mais despotique dans ses effets. Fort connaisseur de l'Amérique où il enseigne, Laurent Dubreuil, docteur en études féminines, à la frontière de la littérature et de la philosophie, répond ici aux fines questions de Renaud Pasquier, loin, très loin des formules conceptuelles-slogans.

A l'heure où le terme "populisme" est mis à toutes les sauces, deux écrivains nous éclairent avec subtilité. Pourquoi le Brexit ? Pourquoi Donald Trump ? La littérature apporte parfois des réponses plus pertinentes que certaines analyses politiques. La preuve avec un grand roman réaliste sur l'Angleterre signé Jonathan Coe et un essai poétique halluciné sur les Etats-Unis de Laurent Dubreuil.

Dans un essai polémique, Laurent Dubreuil raconte l'emprise grandissante des revendications identitaires aux Etats-Unis. Et s'en inquiète car "assigner un individu à une place immuable, c'est renforcer la domination que l'on prétend combattre".