Texte autobiographique de 1864 dans lequel Dumas fait retour à Villers-Cotterêts, pays de sa jeunesse ; il y fut clerc d'avoué avant d'aller tenter sa chance à Paris où il arriva en 1823.

La monarchie de Juillet : à l'automne de 1836, Dumas calcule que ses sept années de bons et loyaux services dans la garde nationale lui ont coûté 3000 francs, et valu quinze jours de prison. Aussi bien, cette prison n'est-elle pas, pour un auteur dramatique "le paradis sur terre".

« Claude Schopp, c’est Alexandre Dumas – comme Victor del Litto c’est Stendhal. Il se souvient de tas de choses que le bel Alexandre a oubliées, des maîtresses, des livres, des têtes » (Pierre Lepape, Le Monde, 20 décembre 1996).

Révèle une personnalité plus subtile que celle du bon géant truculent et naïf. Auteur du Grand dictionnaire de cuisine, Alexandre Dumas voulait aussi se faire reconnaître la plume à la main. Daniel Zimmermann, qui a réédité le dictionnaire en 2000, travaillait à la refonte augmentée de cette biographie, parue en 1993, à l'occasion du bicentenaire de Dumas en 2002, avant de disparaître.

C'est toujours un régal qu'une nouvelle biographie d'Alexandre Dumas, car l'auteur des Trois Mousquetaires eut une vie personnelle aussi riche, variée, mouvementée et amusante que celle de ses héros...

Monte-Cristo est le nom d'un port de Haïti, berceau de la famille d'Alexandre Dumas. En hommage à ses origines, celui-ci écrivit sept romans autour d'un personnage qui a lui-même sept identités (Edmond Dantès, Lord Wilmore, l'abbé Busoni, etc.) et dont les aventures peuvent être mises en parallèle avec sa propre vie.

L'histoire de Dumas père et fils et de leurs ascendants. Monte Cristo recèle le secret de l'origine noire de la famille : Dumas-père, qui a beaucoup souffert du racisme le révèle dans quelques romans avant de transposer le mystère de son origine dans "Le Comte de Monte-Cristo". L'écriture a pu l'en guérir. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 3, 1999) Récit de la sage des Davy de La Pailleterie, nobles normands devenus négriers à Saint-Domingue au XVIIIe siècle et de leurs descendants : le général de la République puis les écrivains Dumas père (Les trois mousquetaires) et Dumas fils (La dame aux camélias). Monte-Cristo recèle l'origine noire de la famille : Dumas père souffrit du racisme et tenta de s'en délivrer par l'écriture... (Livres hebdo : livres du mois, 3, 2002)

C'est un Alexandre Dumas jeune (20 ans), ambitieux et candide, entrant dans Paris à cheval, qui ouvre le récit. Prêt à conquérir la capitale et à découvrir cette ville aux mille promesses, il a pour tout arme sa jeunesse, sa rage de vivre, la force de ses rêves. Il laisse derrière lui une mère adorée et veuve vers laquelle il ne cessera de revenir et porte l'humiliation d'un père lâché par les armées napoléoniennes auxquelles il était toujours resté fidèle. Le fils n'aura de cesse de réparer cette blessure, ce qui explique peut-être sa soif de reconnaissance. Son arrivée à Paris ressemble à celle d'un Rastignac, mais sympathique qui, fort de son titre de "fils de général", fait le tour des protecteurs possibles à la recherche d'un travail. Engagé au sein du cabinet du duc d'Orléans, il y fait ses armes, travaillant plus que quiconque, ne cessant de s'instruire, avide de lectures et de culture. Très vite, il sait que c'est par l'écriture qu'il se fera un nom. Le théâtre et les grands comédiens de l'époque le fascinent. Il rêve d'un théâtre capable de véhiculer des idées nouvelles. Son premier essai est un coup de maître et, en 1829, "Henri III et sa cour" le propulse en une seule nuit au rang d'écrivain. Ce triomphe est le premier d'une longue série et bientôt suivront "Christine et Antony" qui feront d'Alexandre Dumas - quinze ans avant "Les Trois Mousquetaires" et "Le Comte de Monte-Cristo" - un auteur de théâtre majeur et une figure de proue du théâtre romantique. En l'espace de moins de dix ans, le jeune provincial émerveillé est devenu la coqueluche de Paris. De ces années de formation - allant de son installation à Paris en 1823 à son triomphe au théâtre - c'est à un récit enlevé et épique que nous convie Jean Lacouture.